Les courses hippiques forment un secteur majeur en France avec environ 15 000 chevaux à l'entraînement et 18 000 courses par an. De la sélection des races aux aspects économiques, les chevaux de course génèrent un chiffre d'affaires considérable, notamment grâce aux paris hippiques qui ont atteint 8 milliards d'euros en 2023.
Les principales races de chevaux de course
Les courses hippiques en France mobilisent différentes races de chevaux, soigneusement sélectionnées pour leurs aptitudes sportives. La population de chevaux de course en France représente environ 15 000 individus à l'entraînement, répartis entre plusieurs races principales.
Le Pur-sang anglais
Le Pur-sang anglais constitue la race phare des courses de plat. Ces chevaux se caractérisent par leur morphologie élancée, leur grande taille (1,60m à 1,70m au garrot) et leur musculature sèche. Leurs membres fins mais puissants leur permettent d'atteindre des vitesses de pointe de 60-70 km/h sur courtes distances. En France, on dénombre environ 8 000 Pur-sang à l'entraînement.
Le Trotteur Français
Le Trotteur Français, créé au XIXe siècle, excelle dans les courses au trot attelé et monté. Plus compact que le Pur-sang, il mesure entre 1,58m et 1,68m. Sa morphologie musclée et son mental équilibré lui permettent de maintenir une allure régulière sur des distances de 2000 à 4000 mètres. La France compte approximativement 5 000 Trotteurs Français en activité.
Caractéristiques du Trotteur Français
- Robe : généralement baie ou alezane
- Tempérament : volontaire et endurant
- Vitesse moyenne au trot : 45 km/h
- Distance de prédilection : 2000-4000m
Les AQPS (Autre Que Pur-Sang)
Les AQPS, développés en France, se destinent principalement aux courses d'obstacles. Plus robustes que les Pur-sang, ils possèdent une ossature plus forte et une musculature plus dense. Leur mental plus froid les rend particulièrement adaptés aux parcours d'obstacles. La population d'AQPS en France atteint environ 2 000 chevaux à l'entraînement.
| Race | Population en France | Spécialité |
| Pur-sang anglais | 8 000 | Plat |
| Trotteur Français | 5 000 | Trot |
| AQPS | 2 000 | Obstacles |
L'entraînement et la préparation aux courses
L'entraînement d'un cheval de course nécessite une préparation minutieuse et un suivi rigoureux tout au long de sa carrière sportive. Cette formation débute dès le plus jeune âge et mobilise de nombreux professionnels dévoués à la réussite du cheval.
Le débourrage, première étape de la formation
Vers l'âge de 18 mois, le poulain commence son débourrage sous la supervision d'un professionnel. Cette période dure environ 3 mois pendant lesquels le jeune cheval apprend à accepter la selle, le cavalier et à répondre aux aides de base. Le coût moyen du débourrage varie entre 900 et 1200€ par mois selon les écuries.
La préparation physique quotidienne
L'entraînement quotidien se déroule sur des pistes adaptées (sable, herbe) avec un programme progressif de musculation et d'endurance. Les séances alternent entre travail au pas (30-40 minutes), trotting (15-20 minutes) et galop (5-10 minutes). La vitesse augmente graduellement selon les objectifs fixés. Un cheval parcourt en moyenne 15-20 km par jour d'entraînement.
Programme type d'une journée d'entraînement
- 6h00 : Distribution du foin
- 7h00 : Premier repas de concentrés
- 8h00-11h00 : Séance d'entraînement
- 12h00 : Second repas
- 14h00-16h00 : Paddock ou marcheur
- 18h00 : Dernier repas
Le suivi médical et l'alimentation
Un budget mensuel de 800-1200€ est nécessaire pour la pension complète incluant alimentation (15-20kg de foin/jour, 6-8kg de concentrés), soins quotidiens et hébergement. Les frais vétérinaires (vaccins, vermifuges, soins dentaires) représentent 2000-3000€/an. Un suivi ostéopathique régulier (150-200€/séance) prévient les blessures.
L'équipe autour du cheval
L'entraîneur dirige une équipe composée de cavaliers d'entraînement (1500-2500€/mois), palefreniers (1300-1800€/mois) et garçons de voyage. Les propriétaires investissent en moyenne 25000-30000€/an pour un cheval à l'entraînement, avec l'espoir de rentabiliser cet investissement par les gains en course.
Les infrastructures nécessaires
- Piste en sable fibré : 1000-1500m
- Piste en herbe : 1600-2000m
- Boxes individuels : 12-16m²
- Marcheur automatique
- Paddocks de détente
Les différents types de courses hippiques
Les courses hippiques en France se déclinent en plusieurs disciplines majeures, chacune possédant ses propres règles et caractéristiques. En 2023, plus de 18 000 courses se sont déroulées sur les hippodromes français, générant un volume de paris de 8 milliards d'euros.
Les trois disciplines principales
Les courses de plat se déroulent sur des pistes sans obstacle, sur des distances de 800 à 4000 mètres. Les chevaux Pur-sang dominent cette discipline. Les plus prestigieuses se tiennent à Paris-Longchamp, Chantilly et Deauville, notamment le Prix de l'Arc de Triomphe doté de 5 000 000€.
Les courses d'obstacles comprennent le steeple-chase et le cross-country, avec des sauts naturels ou artificiels. Les chevaux AQPS (Autre Que Pur-sang) excellent dans cette spécialité. La Grande Course de Haies d'Auteuil constitue un temps fort du calendrier.
Le trot se pratique en deux versions : attelé (avec sulky) ou monté. Le Trotteur Français domine ces épreuves. Le Prix d'Amérique à Vincennes, avec 2 500 000€ d'allocation, marque le sommet de la saison.
Classification des courses
Les courses se répartissent en plusieurs catégories :
- Groupes 1, 2, 3 et Listed : réservées aux meilleurs chevaux
- Handicaps : les chevaux portent des poids différents selon leurs performances
- À réclamer : les chevaux sont à vendre après la course
Système des allocations
| Catégorie | Allocation moyenne |
| Groupe 1 | 250 000€ - 5 000 000€ |
| Groupe 2 | 130 000€ - 250 000€ |
| Course à réclamer | 10 000€ - 20 000€ |
Calendrier des courses
La saison s'étend sur toute l'année avec des temps forts : le meeting d'hiver à Vincennes, la saison de plat de mars à novembre, le meeting de Deauville en août. Les hippodromes parisiens (Vincennes, Auteuil, Paris-Longchamp) concentrent les épreuves majeures.
L'aspect économique des courses hippiques
Le secteur des courses hippiques représente un poids économique majeur en France, avec un chiffre d'affaires global de 10 milliards d'euros en 2023. Cette filière structure tout un écosystème d'acteurs : propriétaires, éleveurs, entraîneurs, jockeys et parieurs.
Le marché des paris hippiques
Les paris hippiques constituent la principale source de revenus du secteur avec 8,2 milliards d'euros misés en 2023 en France. Le PMU, leader sur ce marché, a réalisé 7,4 milliards d'euros de mises en 2023. Les courses françaises attirent également les parieurs étrangers : 1,2 milliard d'euros de paris internationaux en 2023, principalement depuis l'Allemagne, la Belgique et la Suisse.
L'économie de l'élevage et de l'entraînement
Le prix d'achat moyen d'un yearling pur-sang aux ventes Arqana s'établit entre 50 000 et 500 000€. Les frais mensuels d'entretien et d'entraînement varient de 1 500 à 3 000€ par cheval. La France compte 70 000 emplois directs dans la filière équine dont 30 000 dans les courses.
Répartition des gains et primes
| Type | Montant moyen |
| Allocation course de Groupe 1 | 250 000 - 5 000 000€ |
| Prime propriétaire | 15-20% des gains |
| Prime éleveur | 10-15% des gains |
Les échanges internationaux
La France exporte près de 30% de sa production de pur-sang, principalement vers l'Angleterre, l'Irlande et les États-Unis. Les yearlings français s'échangent en moyenne 20% moins cher que leurs équivalents irlandais ou américains. Les étalons français génèrent 150 millions d'euros de revenus annuels grâce aux saillies.
Investissements et rentabilité
Le retour sur investissement moyen pour un propriétaire se situe entre -30% et +10% selon la qualité des chevaux et leur réussite en course. Les meilleurs élevages dégagent des marges de 15-25% grâce aux primes éleveurs. Le prix des parts d'étalons performants peut atteindre plusieurs millions d'euros.
Ce qu'il faut retenir sur les chevaux de course en 2024
Le secteur des courses hippiques en France poursuit sa mutation avec le développement des paris en ligne et la modernisation des infrastructures. Les enjeux futurs portent sur le bien-être animal, la formation des professionnels et l'attraction d'un public plus jeune. Les paris hippiques restent un moteur économique pour la filière équine française.
Questions en rapport avec le sujet
Comment on appelle un cheval de course ?
Ourasi, Secretariat, Seabiscuit … Voici quelques noms de chevaux de course célèbres.
Quels sont les chevaux de course ?
Akhal-Téké L'Akhal-Téké est un cheval de selle originaire du Turkménistan, où il est une vraie fierté. Pur-Sang anglais. Cheval islandais. Trotteur Français. AQPS. Trotteur américain. Shagya.
Quel est le meilleur cheval de course ?
Quel est le prix d'un cheval de course ?
Un yearling, c'est-à-dire un cheval d'1 an, est en général vendu selon ses origines entre 30.000 euros et 100.000 euros. Pour un pur-sang prêt à courir, 10.000 euros peuvent parfois suffire. Le prix d'un trotteur se situe quant à lui entre 5.000 euros et 35.000 euros.